La petite histoire de Thil

Thil, à l’origine relevait de l’abbaye d’Ainay et de la seigneurie de Miribel. Cette dernière appartenait aux sires de Beaujeu qui lui accordent en 1307 une charte qui vend aux habitants la possession des îles ; Après une domination éphémère par les Dauphins du Viennois pendant la première moitié du XIVe siècle, la seigneurie, comme la rive droite du fleuve, est attribué par Jean le Bon au duc de Savoie. C’est en 1601 que la région entre dans le royaume de France.

Le village tire son nom du latin « Tilio » qui correspond soit à tilleul, soit à teille ( en particulier teille du chanvre, plante cultivée à Thil jusque dans les années 1930 ). Sa fondation remonte dans les années de l’an Mil ; Thil serait né, selon la tradition, de la fondation par sept mariniers d’une chapelle dédiée à leur patron : saint Florent. Le premier site du village se trouvait sur le territoire actuel de Jonage. Il fut détruit par la crue de 1196. Le second site plus au nord fut à son tour victime d’une série de crues entre 1691 et 1717 : seules trois maisons subsistèrent et Thil se reconstruisit encore plus au nord sur son emplacement actuel. La canalisation du fleuve permet désormais d’éviter de nouvelles migrations.

Champ du PerronLe village vit alors d’agriculture ( céréales, chanvre, vigne ) de la navigation sur le Rhône, avec son port de la Riotte qui remonte au Moyen âge, et du spectaculaire développement, au XVIIe et surtout XVIIIe, de tuileries. Le quart de la population à la veille de la Révolution dépend de cette activité qui se prolongea jusque vers 1929. De 1801 à 1954 la population reste très stable autour de 250 habitants. Puis commence un développement rapide lié à l’urbanisation péri urbaine : 480 en 1975, 949 en 1999. Mille sans doute aujourd’hui. C’est devenu une commune dortoir : trois exploitations vivent de l’agriculture, quelques artisans. Mais plus de 80% de la population active travaille hors de Thil, l’essentiel sur l’agglomération Lyonnaise.

L’église construite après 1717 menaçant ruine fut, à l’exception du chœur, reconstruite en 1884. Outre les trois maisons sauvées en 1717 on note une construction bourgeoise baptisée «le château» dont une partie date de 1830 et le reste de la fin du XIXe . En 1927 les Thilois plantèrent l’allée de platanes qui depuis la Sereine conduit au centre du village ainsi que la prairie au bord du fleuve, propriété communale depuis le milieu du XIXe.

Petit guide historique pour une visite de Thil

Thil fait partie du canton de Miribel. Depuis 1965 associé dans un Sivom à Neyron, Tramoyes , Miribel , St Maurice de Beynost et Beynost est maintenant membre de la Communauté de Communes de Miribel et du Plateau. Membre du SYMALIM, qui a créé et gère le parc de Miribel-Jonage, Thil est aussi membre du Syndicat des Communes riveraines du Canal de Miribel.

Installé sur la plaine inondable, au bord du Rhône canalisé entre 1842 et 1856, le village, dont l’altitude est comprise entre 175 et 182 mètres, émerge à peine au dessus du fleuve. Petite commune de 515 hectares Thil présente depuis le remembrement de 1984 le visage de champs ouverts avec au centre du terroir les habitations rassemblées qui se dissimulent dans des jardins plantés en particulier de tilleuls. A l’Est deux plans d’eau ont pris la place de gravières.